« Je n’ai pas de comptes à régler… J’ai juste la passion de la vérité ».
– Jean-Claude de l’Estrac, auteur de L’an prochain à Diego Garcia
Lors de la Foire internationale du livre 2011 qui s’est tenue au Rajiv Gandhi Science Centre, Jean-Claude de l’Estrac a lancé ce que beaucoup considèrent comme une publication phare de l’histoire mauricienne : L’an prochain à Diego Garcia. Le livre offre un compte rendu puissant, honnête et profondément documenté du déplacement tragique des Chagossiens et des manœuvres politiques qui ont conduit à l’exclusion de l’archipel des Chagos de l’île Maurice.
Loin d’être une attaque politique, l’ouvrage de M. de l’Estrac est une tentative passionnée de faire éclater au grand jour des vérités cachées et de rendre sa dignité à un peuple trop longtemps réduit au silence.
Le dévouement de l’auteur pour cette histoire est évident dans l’étendue de ses recherches. Il a consulté plus de 3,150 documents, notamment:
Jean-Claude de l’Estrac remercie des personnes comme Nad Sivaramen (ancien journaliste à Washington D.C.) et Ronald Raimbert (archiviste à La Sentinelle) qui l’ont aidé à découvrir des faits longtemps enfouis dans le silence diplomatique.
Le lancement du livre a attiré un public important :
Chaque invité a souligné l’importance émotionnelle et historique du livre. L’ambassadeur Dobelle a souligné le « cynisme des puissances coloniales », notamment avec la création du parc marin autour des Chagos, qui, selon lui, « a sacrifié les Chagossiens sur l’autel du dieu de l’environnement ».
Dans un moment particulièrement émouvant, Cassam Uteem a comparé le déplacement des Chagossiens à celui des Palestiniens :
Il a rappelé à l’auditoire que M. de l’Estrac, en tant que député dans les années 1980, avait été l’un des premiers à défendre la cause des Chagossiens, non seulement en tant qu’histoire, mais aussi en tant que tragédie humaine qui n’a toujours pas été résolue.
L’an prochain à Diego Garcia est plus qu’un livre, c’est un miroir de l’histoire qui oblige le lecteur à se confronter à des vérités dérangeantes.
Il nous laisse avec une question inévitable :
Si nous connaissons la vérité aujourd’hui, qu’en ferons-nous ?